Google+ Article deux: 6 février 1934. Jour de colère.

jeudi 6 février 2014

6 février 1934. Jour de colère.

La crise des années 30 frappe la France. La paralysie du commerce mondial entraîne des faillites et le chômage augmente. Avec la baisse des revenus, le malaise social s’accroit. Ce dernier entraîne à son tour une défiance des citoyens vis-à-vis du régime de la République : l’instabilité ministérielle est chronique et les différents gouvernements apparaissent impuissants face à la situation économique.



Les modèles fasciste, en Italie, et communiste, en Russie, avivent les tensions et les critiques contre la démocratie parlementaire.

En France, des « ligues » se développent : Action Française, Jeunesses Patriotes, Croix de Feu. Elles sont de véritables groupes de pression politiques. Elles sont composées pour certaines d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Elles sont pour la plupart nationalistes, antiparlementaires et anticommunistes. La gauche, communistes du PCF et socialistes de la SFIO, est divisée.

Dans ce contexte, un scandale politique et financier, l’affaire Stavisky, déstabilise un peu plus le gouvernement. L’agitation est à son comble. Des manifestations de droite comme de gauche marquent le début de l’année 1934.

Le renvoi du préfet de police, Chiappe, dont les affinités avec les ligues sont notoires, provoque une journée de manifestation de tous les mouvements le 6 février 1934.

Toutes les ligues n’ont pas les mêmes intentions. Les Croix-de-Feu se retirent aux premiers affrontements. Action Française et Jeunesses Patriotes rêvent quant à elles de renverser le gouvernement, voire le régime. Elles marchent sur l’Assemblée. L’émeute se déclenche place de la Concorde, les forces de police barrant le pont menant à l’Assemblée. Une fusillade éclate dans la soirée. On incendie des autobus. Le ministère de la Marine est en feu.

Au matin, on compte 16 morts parmi les manifestants et un tué pour les policiers. Les blessés sont au nombre de 645 pour les civils et de 1664 pour les forces de l’ordre.

Le gouvernement démissionne. Doumergue, ancien président de la République, forme un cabinet « d’Union nationale ». La rue a renversé la majorité issue des élections de 1932 mais le régime a tenu bon.

La gauche prend peur du danger fasciste. Socialistes et communistes se rapprochent. En juillet, est signé un pacte d’unité d’action. Le 6 février ouvre en fait la voie au futur Front Populaire.

*******

Le sursaut, la prise de conscience du danger, et puis...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire