La
guerre de 1870 contre la Prusse provoque la fin du Second Empire et la
proclamation de la République, le 4 septembre 1870.
La
guerre se poursuit et Paris est assiégé à partir du 19 septembre. Gambetta,
ministre de l’Intérieur quitte la ville en ballon pour tenter d’organiser les
forces françaises depuis la Province. La capitale résiste au siège comme elle
peut mais souffre de plus en plus de la faim.
Un
armistice est négocié et la ville capitule le 28 janvier 1871. Malgré les
privations et les souffrances et l’assurance d’un ravitaillement, la population
parisienne accueille très mal cet arrêt des combats.
Les
habitants reprochent aux généraux leur manque d’initiative. L’élection d’une
Assemblée nationale, le 7 février 1871, grâce au vote de la France rurale,
donne une large majorité aux royalistes qui veulent la paix à tout prix.
L’amertume des Parisiens est à son comble lorsque cette Assemblée décide de
s’installer à Versailles par défiance du peuple de la capitale. Adolphe Thiers
est nommé chef du pouvoir exécutif et forme un gouvernement d’union nationale.
L’amertume laisse la place à la colère lorsque ce gouvernement décide de
supprimer la solde des gardes nationaux parisiens puis décréter la fin du
moratoire sur les loyers. Le petit peuple de Paris se retrouve dans une
situation matérielle désastreuse.
Le
18 mars marque le début du soulèvement de la ville de Paris. Thiers décide ce
jour là de confisquer les canons de la garde nationale de la butte Montmartre,
canons qui avaient été financés par une souscription des habitants pour
défendre la ville contre l’ennemi prussien.
Deux
généraux qui avaient donné l’ordre de tirer sur la foule et auxquels les
soldats n’ont pas obéi, sont fusillés le soir même.
Un
comité central de la garde nationale s’installe à l’Hôtel de Ville et annonce
l’élection d’un conseil municipal de la Commune de Paris. Les élections ont
lieu régulièrement le 26 mars mais avec une forte abstention. Organe législatif
et exécutif, la « Commune », est officiellement proclamée le 28 mars
et elle regroupe toutes les tendances révolutionnaires. Les élus modérés peu
nombreux refusent de siéger.
Les
membres de la Commune, bien que de tendances très différentes, s’entendent sur
la laïcité de l’école et de l’Etat, sur un moratoire des loyers, sur
l’autonomie de toutes les municipalités du pays, sur les coopératives
ouvrières, sur la journée de travail à 10 heures, et sur l’interdiction du
travail de nuit et des amendes patronales.
Dans
plusieurs villes de Province, Lyon, Marseille, Le Creusot, Limoges, des
mouvements communalistes se manifestent mais échouent très rapidement.
Les
« Communards », ainsi que les désignent leurs ennemis, se retrouvent
isolés du reste du pays et vont devoir faire face à la lutte armée contre la
troupe versaillaise du gouvernement de Thiers.
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