Partout, s’élèvent les mécontentements vis-à-vis des élites politiques. La perte de confiance grandissante du « peuple » vis-à-vis de ses gouvernants est devenue un lieu commun : l’abstention lors des consultations électorales, les suspicions quant à l’intégrité des hommes politiques, quant à leur efficacité, quant à leur simple utilité, sont des propos récurrents. L’alternance électorale systématique reflète également ce manque de confiance dans la capacité des politiques à résoudre les problèmes, principalement d’ordre économique depuis presque quarante ans, de l’Etat.
Cette défiance des élus, ou du corps des hommes prétendants à l’être, -« les hommes politiques »- représente un danger. On sait, en effet, historiquement où elle peut mener : à la remise en cause même du régime démocratique.
La démocratie n’est sans doute pas le meilleur des systèmes. Mais puisque nul ne revendique spontanément de vivre sous un régime le privant des droits les plus élémentaires qu’elle garantit : libertés essentielles, droits économiques et sociaux ; et puisqu’elle est toujours érigée en modèle tant dans les discours des élus que dans les écoles, dans les collèges et les lycées au cours de la formation des citoyens ; et puisque, de toute façon, la forme républicaine est le seul point qui ne peut faire l’objet d’une révision de la Constitution, il convient de ne pas laisser s’envenimer cette défiance vis-à-vis des représentants du peuple et donc vis-à-vis du régime lui même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire