Google+ Article deux: American Sniper

lundi 2 mars 2015

American Sniper

Le dernier film du vieux maître hollywoodien Client Eastwood nous plonge au cœur de la guerre en Irak, à travers le destin d’un tireur d’élite américain renommé, véritable légende auprès de ses camarades. Tiré d’une histoire vraie.


Autant le dire tout de suite, Eastwood nous avait énormément déçus ces dernières années, bien qu’ayant une énorme côte auprès des critiques français, son Million dollar Baby, Invictus ou autre Gran torino montraient des personnages cousus de fil blanc dans des réalisations pataudes et des messages quelque-peu simplistes.


En retournant au film de guerre pour la première fois depuis son diptyque lettres d’Iwo-Jima  et mémoires de nos pères , Eastwood livre, disons-le, un très bon film.


Les scènes d’action sont très bien menées, réalistes, accrocheuses, nerveuses, et n’ont rien à envier aux jeunes loups de Hollywood. Les scènes où le héros du film, incarné par l’acteur Bradley Cooper, est au repos, en permission chez lui au Texas, sont très simples, point lourdes, ni longues, bien que moins prenantes que les scènes au combat, c'est peut-être d'autant plus malin de sa part de traiter de façon moins cinématographique les scènes du quotidien qui sont pourtant les plus frappantes, montrant  les effets secondaires de cette guerre.


Car le propos global du film est éternel : la guerre et ses désastres pour une nation. Un pays,  en envoyant des jeunes hommes plein d’idéaux et de volonté se battre pour lui, voit revenir sur son sol ses enfants morts, blessés, ou peut-être pire encore : survivants, traumatisés moralement. Bref, chaque soldat ne rentre jamais entier au pays, y laissant sa vie d'avant, sa chair ou son âme au front.


Aussi, je ne comprends pas bien la polémique autour de ce film. Eastwood ne glorifie pas les soldats ou les américains pour les glorifier sans voir plus loin. Il rend plutôt hommage, à la manière de mémoire de nos pères, au patriotisme et à l’amour du drapeau de ses compatriotes, sans être dupe des ravages causés par la guerre.


S.M.

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