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vendredi 18 juillet 2014

Tribune: Le point sur Dieu.

Un chercheur du Bureau Etudes Théologiques Elémentaires de l’Université de Paris (Texas) se qualifiant lui-même de précurseur mondialement reconnu, nous propose le texte suivant, synthèse exhaustive du résultat de ses années de recherches approfondies sur la Religion. (La traduction de l’Anglais a été réalisée par nos soins).


La Religion? C'est élémentaire. Abordons le sujet simplement, calmement et sérieusement.

A la base, tout se résume à deux possibilités:

1- Soit Dieu a créé les hommes.

2- Soit les hommes ont créé Dieu.

Evacuons le point 1.

Il est impossible à prouver, et encore moins tout bonnement à comprendre... Qu'est ce qui pourrait, en effet, motiver une force supérieure, parfaite, absolue, omnisciente, infinie, éternelle, (etc.), à créer un être négligeable, méprisable, imparfait, mesquin, mauvais (etc. aussi)? Un être inutile, nous en prenons conscience chaque jour un peu plus grâce à nos éminents scientifiques démontrant notre insignifiance au regard de l'univers, créé par une force divine dépassant l'entendement? Aucun sens.

Et même... Admettons, pour faire plaisir à certains qu'une puissance tutélaire ait commis une telle erreur (impossible pour un être infaillible, mais bon, passons...)... N'aurait-il pas corrigé sa bévue depuis longtemps?

On pourrait penser, diront d'autres, que justement l'existence de Dieu est prouvée par la récurrence des malheurs des hommes, qui ne sont que des tentatives pour nous éradiquer, nous, vulgaires parasites, par lui créés... Mais là non plus cela ne tient pas. Parce que si Dieu existe, il est tout puissant... Force serait de reconnaitre qu'il n'arriverait même pas à se débarrasser des négligeables vermines que nous sommes… Quant à ceux qui pensent que Dieu nous punit, nous met à l’épreuve, ou se moque tout bonnement de nous, ils se trompent également. Cela reviendrait à faire de Dieu, un être vulgaire, mesquin, sadique, laxiste, etc., c'est-à-dire en gros à notre image… Tout simplement inconcevable.

Le point 2, avouons-le, pose beaucoup plus problème parce qu’il nous implique. Une invention qui aurait mal tourné… ? (comme toutes les inventions humaines pratiquement, pourrait-on dire…)

La liste des motivations à la création de Dieu est longue. Chercher à expliquer un monde incompréhensible ? Proposer une réponse au miracle de notre existence en attendant l’amélioration des techniques scientifiques ? Imposer un code de conduite à mesure que les regroupements humains se faisaient de plus en plus denses ? Contraindre à l’obéissance des populations ignorantes par la menace d’un châtiment divin imparable ? Justifier son pouvoir temporel, ses pillages, ses conquêtes, par un pouvoir spirituel invérifiable ? On en passe et des plus mauvaises… comme la pure et simple nécessité de croire en quelque chose, n’importe quoi : les chats noirs, les échelles, les parapluies, une patte de lapin, un trèfle…

Mais alors là… Comment se fait-il que nous ne nous soyons pas encore rendu compte de la supercherie ? Il y a 10 000 ans…ok. Aux alentours de l’année 0, d’accord… Il y a 1392 ans, passe encore… Mais aujourd’hui ?

Pourquoi ne craignons-nous plus, Zeus, Jupiter, ou Mazda et leurs acolytes respectifs ? Comment se fait-il que leurs rites, somme toute plutôt folkloriques, haut en couleurs, et d’une si grande variété, soient tombés dans le mépris et l’indifférence générale, ne suscitant que ricanements et haussements d’épaules désabusés ? Les divinités incas, aztèques n’ont plus beaucoup d’adeptes de nos jours et même si l’on pratique les sacrifices humains un peu partout sur la planète ce n’est plus en leur honneur. Qu’est-ce qui explique donc la longévité du Dieu Unique et Exclusif alors que ses fidèles  « Lieutenants » français sur Terre ont été raccourcis sans que son fléau s’abatte sur le peuple sacrilège…

On aurait du finalement se lasser depuis longtemps de Dieu. On l’aurait même totalement remplacé depuis des lustres par un ballon de foot (ne désespérons pas, c’est en passe de se réaliser bientôt), si l’homme n’avait pas inventé le concept de prophètes. Certains hommes se sont aperçus assez vite des limites de Dieu et se qualifièrent en effet de prophètes pour simplifier, renouveler, les rapports entre les hommes et la foi. L’homme aime la nouveauté… Et faut bien dire que Dieu qui est éternel, au bout d’un moment pèche un peu quand même par sa permanence…

Déjà, un peuple élu (personne n’avait voté ce qui montre bien le côté tout de même totalitaire de Dieu) écouta un homme qui avait manqué de tuer son fils dans un accès de folie ou de foi (rayez la mention inutile) et décida d’organiser peut-être la première opération de concentration façon trust de l’histoire de l’humanité : Plus de dieux, un Dieu. Aujourd’hui, on dirait : « One Nation, One Dream, One God ». Cela conduisit, il faut bien le reconnaitre, après quelques escarmouches de quelques siècles, à une simplification pour les fidèles : plusieurs prières et demandes regroupées en une seule… gain de productivité considérable quand on a beaucoup à faire…

Quelques siècles plus tard, un membre de ce peuple élu, qui appelait Dieu son père, dans un accès soudain de folie ou de foi (rayez encore la mention inutile), regroupa une bande autour d’un nouveau crédo New Age basé sur la bonté. Cela conduisit, il faut bien le reconnaitre, après quelques escarmouches de quelques siècles au renvoi définitif des anciens dieux sur l’Olympe et à la mise en place d’un système administratif performant sur l’ensemble du monde connu pour promouvoir la bonne parole par la force s’il le fallait, ce qui allait tout de même à l’encontre de l’initiateur du mouvement, mort depuis longtemps cloué sur une croix sans avoir pu voir l’étendue du succès de son fan-club…

Comme on commençait à s’ennuyer quelque peu, comme on était entré dans un train-train sans nouveauté, une civilisation du même coin se dit qu’il était temps pour elle aussi d’avoir son grand homme en communication directe avec Dieu. Ce qui fut fait. Cela conduit à quelques escarmouches qui durent encore : question de concurrence et de parts de marché…

Trois filiales pour un même Dieu pour l’ensemble des habitants de la planète, avec le temps, et la sédentarisation des fidèles dans des zones géographiques bien délimitées, cela aurait pu suffire pour vivre en relative harmonie dans la prospérité. Mais c’était sans compter pour le goût de la nouveauté et de la querelle des hommes. Aussi inventèrent-ils des partitions subtiles à l’intérieur même de leur mouvance respective. Vulgaires questions de reconnaissance de droits familiaux pour certains, façon de lire ou d’interpréter les lignes d’un livre d'auteurs anonymes, ou vulgaires questions vestimentaires pour d'autres, permirent aux succursales du Dieu unique de s’entretuer toujours et encore jusqu’à nos jours…

Le sujet, nous le pensons, a été traité simplement, calmement et sérieusement…
Docteur Abraham M. Cross

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