Présent à cette demande, un capitaine du génie, obscur ingénieur militaire, Rouget de L’Isle, compose en une nuit « son chant de guerre ». Il emploie des expressions fortes, à la mode : hordes d’esclaves, féroces soldats, rois conjurés, vils despotes, auxquelles il oppose de jeunes héros, l’amour sacré de la patrie, les citoyens…
Dans une France en pleine effervescence, le chant se propage rapidement. Les volontaires de Rhône et Loire le chantent le 29 avril ; il est à Montpellier le 17 juin. Il est chanté dans un banquet des Fédérés marseillais le 20 juin. Le chant s’intitule encore Chant de guerre pour l’armée du Rhin. Or, ces Fédérés marseillais le chantent pendant le long voyage à pied du 16 septembre au 20 octobre qui les mène à Paris. Le chant devient dès lors La Marseillaise.
L’hymne n’avait initialement que 6 couplets. Un septième, La Strophe des Enfants, a été ajouté par Louis Dubois en octobre 1792.
Selon les généraux de l’époque, la Marseillaise contribue aux victoires républicaines. Un écrit : « Nous nous sommes battus un contre dix, mais la Marseillaise combattait à nos côtés ». Un autre ajoute : « Envoyez moi 1000 hommes et un exemplaire de la Marseillaise, et je réponds de la victoire ».
Le chant devient hymne national une première fois le 14 juillet 1795 avant d’être interdit sous l’Empire. Il resurgit pendant la révolution de juillet 1830 sur les barricades et inspire à Delacroix son tableau, La Liberté guidant le peuple. Il retentit encore pour le rétablissement de la République en 1848 et pendant la Commune de Paris en 1871.
La Marseillaise redevient hymne officiel de la République française, le 14 février 1879, sous la IIIe République.
Lire, voir, écouter : Dossier proposé par le site de l’Assemblée Nationale
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